Sous l’impulsion de l’Ambassade du Mexique à Paris, l’Institut Culturel du Mexique ouvre ses portes à l’artiste franco-mexicain Hugo Toro avec sa première exposition, « Aguas que murmuran – Les rumeurs de l’eau ».
Cette exposition est une quête mémorielle qui explore sa sensibilité nomade, fruit de ses origines plurielles. De ce Mexique vécu de façon subliminale, et de ses voyages, dépeints dans des carnets. L’eau, “Agua”, élément essentiel, s’évapore jusqu’à devenir floue, et cette notion est centrale dans l’oeuvre d’Hugo Toro. Les souvenirs et paysages oniriques qui habitent son esprit se devinent dans l’incandescence des vapeurs de couleur. Une toile n’est pas qu’une représentation, elle mène à l’exploration des mémoires, échos d’un héritage double qui infuse l’imaginaire de l’artiste. Ce contraste entre le précis et l’imprécis invite le spectateur à s’interroger sur les phantasmes de la mémoire et la manière dont ils façonnent notre perception du monde.
À travers cette série de toiles grand format, Hugo Toro nous plonge dans un univers riche en symboles : faune, flore, mythes et légendes du Mexique s’entrelacent dans une narration poétique musclée par une utilisation technique de la couleur. Au commencement la couleur n’est que pigments, puisant dans les racines d’Hugo Toro, puis l’élément terreux s’abreuve et prend possession du pinceau et de ses mouvements, jusqu’à mêler incarnation et abstraction onirique. La peinture en lavis et en texture renforce cette ambivalence qui transcrit tant l’imprécision de la mémoire, que la ténacité du souvenir.
L’eau, omniprésente dans son oeuvre, transporte souvenirs et stigmates. Histoires d’eaux. Perméabilité des cultures. Les souvenirs coulent entre deux rives océanes, du creux de la vague jusqu’à son vertige, douce violence évocatrice de la personnalité mixée de Toro. La peinture d’Hugo Toro révèle un reflet introspectif qui le met à nu. Sous son trait émerge un oxymore des représentations pour mieux servir la nostalgie, décidément positive, absolument sombre. Une dualité donc, émergée de la frustration de paraître sans forcément être. Les racines de l’artiste sont multiples, mais de fait éparses, jusqu’à se noyer dans une passion d’émotions contrariées.
Le voyageur qui navigue entre ces tableaux confronte la complexité d’une identité dédoublée, un parcours façonné par les origines ancestrales, de la genèse à la lutte vitale. Dans l’ombre de ses propres lumières, l’artiste invite à observer une éruption généalogique, où le volcan intérieur imprègne le passé, le présent et le futur, révélant une nature élémentaire vibrante.
Inauguration : lundi 3 février à 18 heures
Entrée libre
Source : communiqué de presse de l’Institut Culturel du Mexique
En savoir plus : sur le site de Hugo Toro
119 rue Vieille-du-Temple
75003 Paris
Site de partage de connaissance sur le Mexique : culture, histoire, arts, économie, tourisme, associations, Mexicains en France, oeuvres et artistes inspirés par le Mexique, infos, anecdotes..
© 2016 - 2025 Mexico-Mexique. Site réalisé avec SPIP. Design initial par W3layouts (Fashion Blog)